Patrick Fraselle
Je me carre dans mon lit.
Je me carre dans mon lit les draps blancs font des plis
Je me carre dans mon lit les draps blancs font des plis pointus
Je me carre dans mon lit les draps blancs font des plis pointus de marbre
Je me carre dans mon lit les draps blancs font des plis pointus de marbre froid
Je me carre dans mon lit les draps blancs font des plis pointus de marbre froid C’est du marbre Je me carre dans mon lit les draps blancs font des plis pointus de marbre froid C’est du marbre qui sent le marbre
Je me carre dans mon lit les draps blancs font des plis pointus et ronds de marbre froid C’est du marbre qui sent la solitude
Je me carre dans mon lit les draps blancs font des plis pointus et ronds et voluminés, de marbre froid et rudes pour mon dos C’est du marbre qui sent la solitude de carrière
Je me carre dans mon lit, les draps blancs font des plis pointus et ronds et voluminés de marbre froid et rudes pour mon dos C’est du marbre d’Italie qui sent la solitude de carrière
C’est une carrière de vivre
C’est une carrière de vivres
Un marbrier de carrière
Une carrière de marbrier
Une marbrière de carré
Un carré de marbrière
Ensemble ils feront des petits pavés
Ils vivront sans rhume
Le marbre est moins rude au chaud
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