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Lèse-Art Re-Mue

RE-MUE revue littéraire des lézards en mutation permanente.

Chaque mois, RE-MUE donne la parole à un nouvel invité

  N °8

     Editorial: Patrick Fraselle

 

                          Toi, petit Homme !

 

 

L’Homme et son ego. L’ Homme et son nez gros. L’Homme et son nez, go ! L’Homme est son propre  vomito negro. Né gros, gras, gris, grunge et greffé tu ne manques pas d’air petit Homme. Avec toi, c’est sûr, « l’aire » ne fait pas la chanson.  Quand on voit toute la nature que t’as déjà bouffée, il te faudrait une bonne fièvre jaune, t’éradiquer, pour enfin trouver un « fier » en lieu et place de ton « fiel ». Regardes-tu quelquefois le ciel ? Bah ! Allons petit, Homme, toi qui ne vas plus à la cueillette aux champignons, petit, tout petit Champion, allez, Question Pour Un Champion de la connerie, bêtisard journalier que tu es. Combien de pattes chez le serpent ? Tu sais pas ! Ha, t’as jamais vu d’serpent… Si, tu en as vu mais seulement à la TiVi ou dans les reportages scientifiques du Télépro. Mais si tu vas au zoo, devenu le conservatoire naturel de l’humanité, tu seras toujours aussi zozo. Tu connais pas la nature, petit Homme, tu la méprises ? Ne sais-tu pas qu’ainsi, tu te craches à la gueule de ton toi-même, petit Homme mièvre ? T’en as pas marre de lire la presse « pipe Elle ? » et ainsi de vivre tes sensations par procura-chions ?

Bon, une autre, alors.  Du lézard à l’araignée combien de pattes il y a-t-il ? De 4 à 8 est-elle la fourchette d’heures ?  L’heure d’un autre rendez-vous ? Alors un rendez-vous avec l’intensément magique, autant que pour dégager une vérité ! La seule « preuve » de l’existence de Dieu… se trouve dans la perfection de ce qui nous entoure : le cosmos dans sa cohérence tant que dans son incompréhension, le laboratoire biologique qu’est l’être humain avec sa fine horlogerie organique ciselée de cellules souches, la façon dont un insecte est construit organiquement. A six pattes, ils irisent tous nos sens et nous font des vols de fin de semaine libérée… La libellule rose fait du surplace au-dessus de l’étang. L’interaction sans faille entre la chaîne trophique animale, l’organisation végétale, le lien indéfectible entre ces deux éléments… Une seul ombre au tableau, toi, petit, tout petit Homme. Toi, l’Homme au-dessus de cette chaîne et ne respectant rien, méprisant tout, vomissant tout, crachant sur tout ! Homme à l’ego sur-dimensionné, hyper-prédateur, incapable de gratitude autant que de simple humilité. Dernier maillon biologique, tu es, immanquablement le plus fragile autant que le plus prétentieux. Non, non t’es pas con, j’l’ai pas dit, hein. Mais, c’est sûr, ça que j’le pense !

Les animaux sont simplement beaux, touchants et ils se suffisent à eux-mêmes, ils n’ont pas besoin de ce destructeur, de ce pantin affligeant aux yeux noirs avides ainsi que méprisant… Ils ne forcent que l’amour, la tendresse ainsi que le respect. La nature végétale dans sa luxuriance ainsi que dans sa différence n’a pas non plus besoin de toi, petit égoïste, égotiste, égocentriste défaillant. Qui es-tu, toi, petit zizi dit Homme pour massacrer, torturer et bousiller tout ce qui t’entoure ? Qui es-tu petit nombril suffisant et zozotant ? Qui es-tu, petit clown de foire de troisième zone pour croire que tu es quelqu’un ? Tu devrais t’agenouiller, vénérer le ciel (le Père) et la terre (la Mère), remercier le Soleil et la Pluie et arrêter de manger des radis de chez Aldi. Crois-tu que le bonheur est de manger des fraises ou des radis toute l’année ? T’en as pas marre de te faire défoncer le fion par ce Capital qui n’a qu’un but, c’est vider ton portefeuille, te diviser de tes frères pour mieux régner et qui a pour unique mission de t’abêtir en te proposant comme nouveau temple du sacrement Cora, Makro ou la nouvelle inepte et liégeoise Merdiacité… Tu manques de personnalité, petit Homme.

Pas besoin de stand à Batibouw pour apprendre à l’aragne à construire sa toile. Dentellière, elle donnait cours, jadis, à Bruges. Elle enseignait à nos dentellières ancestrales l’art du ballet. Petit, Homme, un peu de sérieux ! Le règne végétal qui contient tout l’essentiel pour nous soigner, nous nourrir ou bien nous ravir tu l’esquintes à feu et à cru. A notre époque, en 2010, nous ne connaissons pas encore bien la nature : certains scientifiques découvrent encore des vertus chez les animaux qui peuvent nous venir en aide… D’autres découvrent certains alcaloïdes dans le règne végétal qui peuvent lutter ou bien soigner certaines maladies. Tu l’auras détruite totalement avant qu’elle ne nous livre tous ses secrets, petit Homme bâtard. Tu ne respectes pas, petit Homme, les fleurs ainsi que les animaux. Pourtant, d’où crois-tu que vient TA pharmacopée, quand tu as un rhume de luxe, pauvre plouc ?

Dieu n’existe pas, tu ne crois simplement pas en toi. Le Jardin D’Eden, le Paradis ? Mais tu n’as pas compris, petit Homme, que le paradis est sur cette terre et non au ciel et que tu phagocytes tout le vivant. A défaut de purge sur toi-même, tu en as fait l’Enfer, petit Homme. Te faire un bon lavement de tronche et de neurones à l’eau de Javel, ça ti digagerait pô ta gueule d’enfoiré et tes rouages encrassés, ça… Petit Homme, tu ne te rassures pas en votant à gauche, hein, j’espère ? De toute façon tu es l’Hitler de la vie !

La religion est juste utile dans son avancée culturelle : les chants, les bâtiments, les œuvres d’art, un certain sens commun… Pour le reste, hein, rien que récupération malveillante ainsi que furieusement hypocrite.  Chacun sait qu’il  n’existe pas, car Dieu est ta névrose. Tellement bien ancrée qu’on ne sait plus distinguer quand toi, petit Homme, tu fais de la politique ou bien du béni-tiers ? Noyés dans leurs egos, certains voilés (voilé comme un disque rayé…) s’imaginent que leur religion est meilleure qu’une autre… Alors qu’elles émanent toutes de la même douleur à dépasser : ne pas accepter ou traverser sa propre solitude sur cette terre. Terre tellement maternante, toutefois ! Si l’homme croyait assez en lui-même, il ne croirait pas en un Dieu « incarné » selon sa propre obédience religieuse. Il se rencontrerait enfin pour se dépasser lui-même dans une solidarité touchante, descendrait dans la rue et vociférait « non » à tous ces pseudos-capitalos-fachos-rapeurs-cons-écclésiasto-voleurs d’enfants, qui violent ton âme.

Tu n’as plus de vie en toi, tu n’as plus de désirs, tu ne sais plus vibrer, on t’a tellement bien sonné les cloches, tu ressembles tellement à un œuf sans devenir que dans ta société dite des loisirs, tu ne sens plus rien, tu veux tout, tout de suite. Tu n’as plus de sève en toi, tu es devenu exsangue. J’ai deux poules dans mon poulailler, la blanche « se met au coq » quand elle me voit, elle s’aplatit et me présente sa croupe, elle me prend pour le coq. Je suis le coq, je suis son coq.

Et toi, Homme, a qui présentes-tu donc quotidiennement ta croupe ? Depuis quand ne t’es plus promené dans les bois, petit Homme, rien que pour avoir le plaisir de ramasser des pommes de pin, pour en faire un collier de joie…

La confrérie des Lézards à l’oeil laser, tient à lézarder tous les murs de ta connerie pour faire une nouvelle mue remuante de l’aqueux qui sommeille en toi, petit Homme ; qui, par ton immobilisme est forcément « d’la revue… »

Le Lézard bien qu’ayant son franc parler a son sang froid, chaud. Le lézard n’aime pas le jus de navets ! Le lézard leur a dit, aux petits Hommes : « Beaufs, traduction sémantique de bof ! »

 

Patrick Fraselle

 

         Yan Normande -Les danseuse du crazy chicken-