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Lèse-Art Re-Mue

Damien Grosdent

 

  N °12

 

 

 

Transit de Vénus devant le soleil (Lo de Lono)

 

Apothéose de Cook

 

       

 

Cook death

 

     
 
 

 

Dans le labyrinthe de corail

(Opéra fragmentaire)

Acte IV

 

Avant la nuit des temps

14 février (dernière dépêche).
Toi qui n’a pas encor quitté la côte et rêve
D’un extraordinaire explorateur chère ève
Si tu savais bon Dieu ce que la vie est brève
Pour éplucher la pomme alors je me dépêche
Avant que des pays sans se fendre la pêche
Me prennent pour un dieu qu’au ciel ils me dépêchent
Je t’enverrai d’Outre-Mer ève originaire
D’Adam le récit de mes extraordinaires
Explorations si Dieu me veut nonagénaire


 

Frégates et fous

Isolde aux mains blanches, pleurant sa mère folle.
C’est Isolde et Tristan que perdit
Le philtre de l’amour fol
Auquel ma voix ne remédie
Dans la mer aimée maman perdit
Dans l’eau noire la boussole
Quand elle apprit ma perfidie
Il ânonnait non son nom maudit
Mais mon oie du Capitole
De sa voix blanche comme on dit
Coule lourd cœur de pierre tandis
Que sa pauvre âme assourdie
S’envole comme une parole
Voilée dans l’abîme il descendit
Ce cœur quérir la boussole
Que ma maman perdit jadis


 

Apothéose de Cook

Je reconnais le fleuve de nos jeunes heures
Tu chuchotais mon amant je t’aime de plus en plus
Une petite enfant
Rieuse à mon oreille – or donc j’ai retrouvé cet heur –
Tu ronchonnais chouchoute il ne m’écoute plus
Je rêvais d’Avalon où pleure Castalie
Doucement longuement comme une chevelure
Chante claire châtaine
D’un jardin diluvien d’un lit de pierres douces
Des castels embrumés où sont les châtelaines
Je voulais parmi vos volutes sans colonnes
Vertigineux séjour bercé près la Polaire
Dedans l’alme Avalon
Moi du printemps léthal inhalant les pollens
Humer ô fées votre gaze d’échappement
Des filles m’ont couvert de violents lauriers-roses
Ce printemps je subodorais du mètre dans leurs proses
D’amours stupéfiantes
Un peu du goût de vos lauriers une eurythmique haleine
Puis je les dévoilais et sentais la mort lente
Ce printemps-là ne me laissa que la Mémoire
Des neuf sœurs en ma voix cette polyphonie limpide
Pour me rendre à l’essence
Ô volatile volupté de l’âme qui s’en va
Le fluide plus subtil ou gaz d’échappement


Je suis dans l’échappée suspendu dans ma course
D’un autre trou de balle abstrait vers la Grande Ourse
Un bolide dans l’aire
Qui roule bien son monde et Johannes Kepler
Tire les lois des trajectoires elliptiques
C’est le château de pierre où vit la châtelaine
Et la liquide liturgie des fontaines derrière
Le rideau de la pluie
Ô jeunes filles dévoilées que je pris par derrière
Vos épaules mordues et vos queues de cheval
C’est les cheveux du ciel qui tombent sur le val
Sur des Rhin que chantait Guillaume Apollinaire
Parmi la bonne bruine
Une tête étoilée enlevée par les airs
Qu’une d’entre elles doigte un mouchoir dans la manche


Neptune raising Captn Cook up to Immortality, a Genius crowning him with a Wreath of Oak and Fame introducing him to History.

 


Frontispiece to Banke’s New System of Geography.