Je suis parfois pris par des pensées
qu’on pourrait qualifier de peu communes
si pas bizarres, ou même étranges .
Cela se double parfois,
ou se triple,
se démultiplie en sensations
que d‘aucuns pourraient se risquer à décrire
comme peu communes, étranges,
ou même
bizarres.
Bizarre,
la bise de l’art en hiver :
c’est une froide bise,
qui souffle dans les orgues
de mes temples déserts .
Bis art,
l’art double d’adouber
ma persona ,
mes personnages
qui cherchent ,
parfois l’un ,
parfois l’autre ,
à prendre parti de telle situation,
pour s’imposer
ou me jouer des tours .
Les fameux insectes
parfois rampent sous ma peau
y creusent des sillons
et provoquent en moi
d’étranges sensations :
Creux, vides, boudinages,
Gonflements, sifflements,
Bourdonnements -
bourre, donne m’en-
dans mes oreilles polyphoniques.
Lors,
effacent les ors du matin
tout miroir
et rehaussent le gris
de pans entiers
des costumes
de mon existence,
assez solitaire ,
sots, lit taire !,
∑omme toute.
Fugace
s’échappe mon sourire,
qui
pour un oui,
pour un non ,
souvent pour un rien
se fige
entre mes oreilles
qu’étire quelque perce-oreilles .
Des poux de bois strient mon foie ,
des scolopendres font pis que pendre,
Les scarabées restent bouche bée,
les cloportes claquent les portes
surtout la nuit ,
ou plutôt ,
au fil
de mes nuits blanches.
Mes yeux
sont très asymétriques,
ainsi
les triques
mieux peuvent m’étriper,
dans un monde étriqué
qu’aucune équerre
ne trie.
Rien que :
des trucs, du suc,
du stuc, des tiques ,
du toc
…. jusqu’à l’estocade finale ?
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