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Lèse-Art Re-Mue

Damien Grosden

Dans le labyrinthe de corail

(Opéra fragmentaire)

Acte III

  N °11

 

Dessin d'un chef maori, 1784 par Parkinson suite au premier voyage du Capitaine James Cook en Nouvelle-Zélande.

 

 

 

     
 
 

 

Dans le labyrinthe de corail

(Opéra fragmentaire)

 

Acte III

Calyptorhynchus magnificus

Au canonnier A. J.
De la mêlée expiant sous le faix
Étanche ton angoisse ô roi défait
Le sang violent sanglant ta tempe coupe
Ta fièvre avec la coupe
De nectar véhiculaire ô mouillage
En l’île d’Avalon séjour des fées


 

Contre-Marseillaise

Allons ô nourrissons des Muses
Le jour de gloire est arrivé !
Au-delà des âmes percluses
Nos ailes vont nous élever ! (bis)
Entendez-vous ô cruauté !
Mugir ces bestiaux dans leurs fanges ?
Ils viennent jusque dans nos langes
Bousiller tout sourds la beauté !
Aux luths ô nourrissons ! Vibrez ô cœurs d’élus !
Chantons ! Chantons ! Que ces braillards ne nous les percent plus !
Amour sacré des tendres Muses
Nous fais flamber à la fureur !
Ils veulent par force ou par ruses
T’éteindre essentielle splendeur ! (bis)
Que devant toi le bourreau courbe
L’échine à ton plus pur rayon !
Que les neuf sœurs de l’Hélicon
Voient ton soleil sur cette tourbe !
Aux luths ô nourrissons ! Vibrez ô cœurs d’élus !
Chantons ! Chantons ! Que ces braillards ne nous les percent plus !


 

Paix sur l’onde

Dans ses habits nets
Tout nickel
De sa cabine hey
Tout bronzé
S’exlibrisse
L’Adonis
Cuirassé
J’m’en vais m’en couler un
Un beau brun
Un beau bronze
Et plouf touché coulé
L’Adonis
Cuirassé
Faut fair’ gaffe aux embruns
Plouf moins un
Paix sur l’onde
J’emmerde ces marins
Mais c’est un
Lieu commun


 

Arthur Jupiter canonnier absent

Sous le fracas vous rêviez canonnier
D’îles paradisiaques
Les oreilles bouchées de doux miel ambrosiaque
Trop doux vous ne vouliez
Rien entendre aux hoquets des boucaniers
Aussi sourd je vous su quand vous filiez
Votre nœud génésiaque
À Lo vous n’entendiez ses cris dionysiaques
Et vous l’éperonniez
Vos élans vers un ange épistolier
Or mourant n’entendez ô canonnier
Sous les foudres orgiaques
Que des fées d’Avalon le babil élégiaque
En pluie d’or roi délié
Se pourrait-il que vous en reveniez


Ces marins marron, bien entendu.

 

 

 
     

 

University of Glasgow, Hunterian Museum.