Expositions personnelles
2014 Galerie Esquisses Rochefort B
1996 Centre culturel de Ciney B
1994 Galerie du XXe siècle Charleroi B
1993 Les Studio du Suary "Boris Eloi-
Une mythologie de l'intemporel-Namur
1992 Galerie Louis Huste Bruxelles B
1988 Galerie Louis Huste Bruxelles B
1984 Galerie Louis Huste Bruxelles B
1983 Galerie du pili Bruxelles B
1981 Galerie du Roi Bruxelles B
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Expositions collectives
2004 Exposition membre SABAM Centre Culturel de Manage, Belgique
2003 "Femme"" dans le cadre du Concours SABAM Kapelle-opden-bos- B
1996 " Artiste figuratif en Wallonie " Centre culturel Havelange B
1995 " Artiste figuratif en Wallonie " Hotel Novotel Namur
1996 Centre culturel Havelange " artiste figuratif en wallonie "
1992 Biennale internationale de poésie -palais des congres Liège- B
1989 Galerie du XXe siècle Charleroi B
1986 Eros Musagète Lompret F
1983 Maison des art spontanés " Médecine à la carte " Bruxelles
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Démarche artistique
Le
Fil conducteur
Les personnages qui peuplent mon
oeuvre ne sont pas nos contemporains, pas plus
d'ailleurs qu'ils n'ont un sens historique au premier
abord et d'une façon quasiment analogique, mon monde ne
vit pas dans l'action il ne célèbre pas le mouvement.
Nous sommes ici plongés dans un univers qui n'exprime
rien directement, ou plus exactement, livré à une espèce
de presque immobilité, de "ralenti" en ceci, peignant,
je ne peins pas la vie ni ne témoigne de ce que je vois.
C'est clairement " ici " mon " désir d'être " qui nait
et existe.
Je ne livre jamais mon art au réel mais tout entier le
projette dans cette fonction vitale et préservé du
monde. qui consiste à " être un individu unique ".
Décidant de sa vie, et présidant au destin de son art.
Le poète et peintre Édouard Estlin était singulièrement
lumineux sur ce sujet . " A mon avis, la poésie comme
tous les autres arts fut, est et sera toujours
strictement ainsi que distinctement une question
d'individualité. Il faut que vous sortiez de l'univers
mesurable du faire et que vous entriez dans la maison
immensurable de l'être".
L'acte de peindre repose sur un rapport sensuel avec les
choses. La conscience de peindre est associée à la
nécessité vitale de peindre, en effet, à l'instar de tous
les passionnés, je voue une véritable haine sacrée à la
peinture. Et je mentirais pas davantage en prétendant que
je l'adore. Il y a une espèce de dignité (on peut, si l'on
préfère, parler de salubrité), dans le fait de parfois
détester ce dont on ne peut en aucune façon se passer. Le
tableau n'est pas moins un cachot qu'une porte sur la
liberté. Je m'en plains, je me réjouis, je vocifère,
j'exulte mais toujours je reste penché sur mon chevalet.
Les femmes, l'érotisme et le peintre ?
Ni mes putains, ni mes saintes, mes madones, mes partenaires, voir même mes modèles, (ces inconscientes qui posent nues en évoquant le temps qu'il fait ou qu'il devrait faire !) Jamais on ne les croisera en rue. elles ne sont pas artificielles, êtes-vous fou de penser cela ? Non elles ne sont pas réelles, elles existent en peinture, elles font sans cesse le don de leur corps à la peinture. Ainsi qu'on peut être un malade imaginaire. Je suis un polygame imaginaire. Ces femmes-là m'appartiennent je suis leur mère mais ainsi qu'une mère « est » son enfant, sa fille plus précisément, je ne suis pas loin d'être cette femme. Diversité d'aspect entre elle, toutefois, un regard conducteur. Certain peintre vous livre leur toile représentant des femmes comme des souteneurs flattent sur le square l'ardeur à la besogne de leurs filles. Observez bien mes femmes et voyez comme je ne les livre pas. Peut-on parler d'érotisme ou d'exploitation mercantile ? Peuvent-elles, avec la moindre chance de survie, être soustraites de la toile sur laquelle elles vivent? En aucun cas ! Elles ne participent pas au monde, elles non plus. On a « vu » en littérature, des femmes quitter l'encadrement pour venir s'allonger dans le plumard du propriétaire du tableau. Cessez de nourrir de telles illusions. Si vous espérez quelque chose de ce genre avec mes femmes, vous en serez quitte d'une belle déception. Il est des fleurs qui meurent dès qu'on les cueille. Celles-ci ne viendront pas trôner dans vos verres d'eau. Elles ne sont à personne, c'est-à-dire qu'elles sont vraiment libres. Elles sont ainsi « faites ».
L'apprentissage de la peinture
Je suis un autodidacte. L'autodidacte que je suis débarque, pauvre de tous, rigoureusement libre de toute espèce d'écolage. Ma relation à la peinture est passionnelle ! Dans mon parcours artistique, rarement l'académisme n'a été pareillement bafoué. Je ne sais rien et rayonne dans ma grande indigence. Je ne suis pas investi de cette noble mission qui consisterait à accroître le spectre de l'art. Je veux peindre, un point c'est tout. C'est n'est pas la peinture qui m'adopte, je ne manifeste aucune déférence à l'endroit de " la grande famille ", je nais spontanément. Je ne veux pas nier que, de la sculpture à la peinture et de la peinture à l'autre peinture, on ne puisse parler d'évolution. Je n'utiliserai toutefois ce mot d'évolution qu'après l'avoir franchement guillemeté. Oui, elle a changé, la peinture, elle a grandi naturellement de la même façon que l'homme a changé mais l'artiste ne s'est pas corrigé ! C'est la pratique et la volonté de peindre qui ont, ensemble amenuisé l'effet de certaines conventions académiques.
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