Paul Nwesla
ET LES APPRENTIS SORCIERS… Elle n’est pas dans ma poche Ni dans celle des autres ma langue Pendue Non fendue le fond des causes est confondu Comme fondu dans les tares de l’à fric Avec sa conscience en friche face aux fraîches défaites infligées par l’oxydant
Et les apprentis sorciers Ersatz transfuges d’éloges hermétiques manipulent La poudre aux yeux des masses sans tête qui parlent par les pores Transpirent de malaises éprouvés ils s’approprient les maux mais non leurs souffrances Et soufflent leur soufre rance dans les trottoirs des furtives libertés Dortoirs encellulant dans un redondant recommencement
Le sein de la Nourrice offre à mon palais une sauce calcaire que les papilles d’un digne fils ne reconnaissent pas Si je me suis fourvoyé par cette langue parlée ma peau ne ment pas Cause de xénophobie d’acculturation et de marginalisation Mes frères n’ont rien compris de l’ouvrage du Chèque Hanta Dit Hop Du Colonel Ni du braquage de l’Intendant du flanc d’ivoire
La fierté de notre front vit sa régression de cent ans quand Les feux de joie élevés implantent de lourdes peines Mon déracinement qu’échinent des colonnes démocratiques Dilution dans les principes d’une philosophie universelle Unie vers celles qui spolient puis tétanisent dans la subordination multimillénaire Et des zombies dansent dans la forêt dense des nations depuis penchées écrasées sous des sabots sodomites. Paul Nwesla.
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