L’art postal est partout et nulle part…
L'Art postal est né d'un besoin de communication, pour faire passer des idées, par le verbe et l'image. Cette pratique donne lieu à des échanges dans lesquels la liberté totale de création est proclamée.
Le contexte a joué un rôle primordial dans la naissance de cet art posté, ainsi par exemple le cadre des deux guerres mondiales a fait naître des mail artistes. Bien que ces soldats ne fussent pas conscients de pratiquer de l'art postal, c'est bien le contexte de la guerre qui les a poussés à dessiner sur les enveloppes ou cartes postales qu'ils envoyaient à leur famille ou amis. Par le biais de l'expression plastique ils arrivaient plus facilement à décrire ou dire ce qu'ils n'étaient pas capables d'écrire. C'était également pour eux le moyen d'éviter la censure.
Puis, dans les années 1950, des artistes influencés par le dadaïsme, le futurisme et le Fluxus remettent en cause les conventions et contraintes idéologiques, artistiques et politiques. Avec eux, l'art postal met en exergue l'importance des liens sociaux en privilégiant la relation ; l'art entre dans la vie quotidienne et valorise les rapports humains. Ces mouvements artistiques aimaient se moquer de la rigidité de l'institution postale. Le chef de file des futuristes, Marinetti, considérait le Mail Art comme « une offensive contre la transition académique, à la conquête de la modernité rêvée ». En adressant par la poste ces « œuvres d'art », ces artistes détournent les circuits traditionnels des musées, galeries ou institutions diverses et subvertissent le fonctionnement du marché de l'art.
Quantités de supports et matériaux les plus variés peuvent servir de prétexte à ces correspondances créatives. Le support peut être une simple enveloppe, un morceau de carton, de bois, d'écorce, de tissu, de verre ou encore un disque ou une boîte d'allumette. L'Art postal s'approprie des disciplines aussi différentes que la sculpture, la peinture, la photographie, la bande dessinée, le collage, le dessin, la broderie...
Quant aux matériaux, il n'y a pas de limites à la condition qu'ils supportent le voyage par la poste : outre les techniques traditionnelles (peinture, collage...), on trouve sur les courriers des plumes, fleurs, coquillages, sable, perles, boutons ... ou tout objet de récupération. Les règles du « bien envoyé » ne sont pas toujours respectées : place du timbre, fantaisie dans les adresses (sous forme de rébus, de poèmes ...).
Source : Wikipedia.
Pourquoi avoir choisi de rendre hommage à Jacques Izoard par le biais de l’art postal ?
En premier lieu, parce que Jacques Izoard avait à cœur de donner leur chance à tous les poètes émergents. L’art postal, de son côté, permet à tout un chacun de s’exprimer et de participer à une exposition qui ne soit pas réservée à des « professionnels ».
Ont participé à ce projet non seulement ceux et celles qui ont connu Jacques Izoard et/ou son œuvre mais aussi des personnes d’origine diverse qui ont vécu une expérience de perte ou de deuil, le thème ayant une résonance universelle.
Robert Varlez.
JACQUES IZOARD
Jacques Delmotte dit Jacques Izoard, né le 29 mai 1936 à Liège dans le quartier populaire de Sainte-Marguerite et est décédé le 19 juillet 2008, était un poète et essayiste belge. Ce fervent animateur de la poésie en Wallonie, surtout à Liège, est lui-même considéré comme un important poètes de langue française d’aujourd’hui, à la renommée internationale.
Biographie
Titulaire d'un régendat littéraire, Jacques Delmotte enseigne le français dans l'enseignement secondaire technique et professionnel durant de longues années. Il entame parallèlement, sous le pseudonyme de Jacques Izoard - qu'il emprunte à un col alpin - une œuvre littéraire tournée vers la poésie dès 1962 avec la parution d'un premier opus : Ce manteau de la pauvreté.
La poésie d'Izoard se caractérise par une structure simple et épurée et par le souci de la sonorité des mots. Son œuvre, prolifique, comporte une soixantaine de recueils de poésie, ainsi qu'un essai sur Andrée Chédid. Il est couronné par le Prix Mallarmé en 1979 pour son recueil Vêtu, dévêtu, libre. En 2001, il reçoit le prix Triennal de Poésie décerné par la Communauté française de Belgique et, en France, le Prix Max Jacob. Résumant son système poétique, Lionel Ray en parle comme d'un secret et tendre attachement à ce qui est à la limite du perceptible, mais qui peut avoir du corps.
Les deux volumes de ses œuvres complètes ont été publiés aux éditions de la Différence en 2006 et, cette même année, l'université de Liège lui a consacré un colloque. En 2008 est encore paru le recueil Lieux épars.
Le lendemain des funérailles de son ami Gaston Compère, il s'éteint à 72 ans, victime d'une crise cardiaque à son domicile, dans son quartier de Sainte-Marguerite.
Source -WIKI.-