La mue du lézard est un phénomène naturel et régulier.  Il consiste en un renouvellement de la peau de l'animal. Celui-ci ne peut grandir s’il reste étriqué dans une peau devenue trop petite .

La mue est un phénomène naturel mais compliqué, qui peut prendre du temps. 
Les lézards muent généralement par plaques. Une peau neuve se fabrique sous la vieille peau, dont il se débarrasse progressivement. Certains lézards mangent leur peau morte, ce qui les revigore en leur assurant un apport de vitamines.
Durant la période de mue, le lézard sera moins (ré)actif. Il s’agit d’une période délicate, pendant laquelle son comportement peut également se modifier. Il se montrera, selon les cas, plus effrayé, plus anxieux et parfois plus agressif.  Toutefois, dès les premières peaux tombées, il se sentira à nouveau en pleine possession de ses moyens et ses couleurs seront généralement plus vives.
Il ne faut jamais tirer sur les lambeaux de peau pour accélérer la mue, car cela peut provoquer des lésions chez le lézard. Le mieux est de laisser faire la nature.
Les mauvaises mues sont rares chez les lézards. Elles peuvent cependant se produire lorsque l’environnement et les conditions climatiques ne sont pas favorables à l’espèce.

L’artiste-lézard  est une espèce que l’on rencontre un peu partout, surtout dans les situations les plus saugrenues (saugrenu : contraction de « saurien » et de « grenue ») et extravagantes (contraction de « extra » et de « divagantes »).
Lorsque l’artiste-lézard se sent empêché de créer, il perd son sang-froid (son sang froid de lézard), ouvre grand sa gueule et répand autour de lui des revendications de liberté d’expression.
L’efficacité de cette stratégie n’a pas encore fait ses preuves mais ce détail n’empêche pas l’artiste-lézard de persévérer, de muer et de re-muer sans cesse.

Jo (Josiane) Hubert.