Boris Eloi est de tout cœur attaché à l’expression picturale. Il a des naïvetés d’autodidacte et des minuties d’Homme de métier. On a dit qu’il était une « espèce de muet qui découvre la parole dans la pratique de son art. Il est déconcertant et ne craint pas d’aborder les personnages. Il se tire avec honneur d’une série de portraits imaginaires de la Sybille, du « désastrologue », d’Œdipe-Roi, de Louise Labbé et même de Picasso. Attentif, perfectionniste, riche en couleurs vives et sans vulgarité, son art est imprégné de la vie secrète des ombres et des arcanes de la cosmologie. Discret et cependant nourri de texte cabalistique, il chemine un peu prophète, un peu néophyte, inspiré, entre l’écoute de la mort et la lueur du doute, il mérite attention et respect.
Stephane Rey